Prenons soin de nos familles !

Quand on interroge jeunes et moins jeunes sur ce qui leur semble le plus important dans la vie, la famille remporte encore la première place. On la rêve idéal, on aurait aimé qu’elle soit différente, on désespère de n’avoir pu la fonder, elle est source de grandes joies et de grandes blessures.

Entre fragilité du couple, difficultés à s’engager, difficultés du quotidien pour les parents solos, les familles recomposées, baisse de la fécondité par peur de l’avenir, choix d’une vie professionnelle ou sociale prenant le pas sur le désir d’enfant, la famille socle de notre société a besoin de soins, d’accompagnement, de moyens pour ne pas se déliter au profit de l’individualisme, du chacun pour soi.

Aussi fragile que soient les liens qui unissent les membres d’une même famille, ils sont indispensables pour la transmission des valeurs, pour l’éducation, la solidarité familiale.

Certainement la baisse de la fécondité et le signal d’alerte le plus fort envoyé à nos politiques leur rappelant qu’entre le désir d’enfant et la décision de le concevoir il y a la conscience de pouvoir lui offrir une famille en capacité de lui offrir les meilleures conditions de vie.

La famille serait-elle malade ? Elle a certainement manqué d’attention, de valorisation. Un peu ringarde, comme pouvant se réinventer, se recomposer au profit désirs individuels, elle exprime que bien qu’imparfaite, elle est le lieu le plus favorable à l’épanouissement, le lieu du partage, de l’échange, du don et qu’à ce titre elle mérite l’attention des pouvoirs publics, l’engagement de la société civile, pour qu’elle soit prise en compte aussi dans sa globalité,

Comment ne pas nous souvenir du soin tout particulier que Dieu apporte à la famille, à chacun de ses membres en nous rappelant que : La Religion pure et sans tache envers [notre] Dieu et [notre] Père, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et de se conserver pur des souillures de ce monde. Jacques 1.26

La Bible nous rappelle : Le père des orphelins, le défenseur des veuves, C’est Dieu dans sa demeure sainte.  Dieu donne une famille à ceux qui étaient abandonnés, Il délivre les captifs et les rend heureux… Psaume 68.5

Si de nombreuses associations œuvrent dans le champ de la famille, nourries par la foi, l’amour et l’espérance, les associations familiales protestantes adossées aux églises et paroisses se veulent défendre et représenter les familles auprès des pouvoirs publics conformément au mandat qui leur est donné dans le cadre de la loi de 1945 puis de 1975 qui la reconnaît comme mouvement familial membre de l’UNAF

Elles traduisent aussi sur le terrain les valeurs de l’Évangile par des actions et des services proposés aux familles, à chacun des membres d’une famille y comprise à ce qui sont en rupture familiale, isolés, déraciné.

Les constats engagent à l’action et nous pouvons ensemble apporter des réponses adaptées.

Ouvrons nos cœurs, nos bras et pourquoi pas nos maisons en prenant soin les uns des autres au sein de notre propre famille et en devenant « une famille de cœur » pour ceux et celles dont le parcours de vie les a privés de lien filiaux ou fraternels suffisamment solides pour être heureux.